Anesthésie locorégionale du membre inférieur

Quelle voie d'abord pour le nerf sciatique ?

 

Olivier Choquet, Chrystel Joubert, Khaled Bennourine

Département d’Anesthésie-Réanimation, Hôpital de la Conception - CHU de Marseille - 13385 Marseille Cedex 5          

Email : Olivier.Choquet@mail.ap-hm.fr

Le membre inférieur est innervé par deux plexi , lombaire et sacré situés dans des régions anatomiquement différentes. L'étendue de ces deux structures impose de bloquer séparément le plexus lombaire ou ses branches de division et le nerf sciatique pour obtenir une anesthésie de qualité chirurgicale. Ces blocs nerveux périphériques se sont largement développés en quelques années, au point de concurrencer les blocs périmédullaires dans certaines indications. La qualité de l’analgésie postopératoire offerte a largement contribué a la diffusion de ces techniques, d'autant qu'elle peut être prolongée par la mise en place d’un cathéter plexique ou tronculaire.

Les nouvelles voies d’abord décrites reposent sur une meilleure compréhension de l’anatomie et des espaces de diffusion. Les voies d'abord du plexus lombaire sont assez bien codifiées. Le bloc lombaire par voie postérieure réalise un véritable bloc plexique, équivalant au bloc interscalénique, avec lequel il partage des avantages et des risques analogues. C'est un bloc assez facile à réaliser mais difficile à maîtriser et potentiellement dangereux (rachianesthésie totale…). Cependant, il procure une anesthésie chirurgicale dans tout le territoire du plexus lombaire. Les abords des branches du plexus lombaire au niveau du trigone fémoral sont en fait des blocs tronculaires qui sont improprement appelés blocs du plexus lombaire. Ces blocs sont très simples et peu risqués. A coté du bloc fémoral proprement dit, les bloc "3-en-1" (ou inguinal paravasculaire) et iliofascial sont censés bloquer les nerfs fémoral, obturateur et cutané latéral de la cuisse en une seule injection d'anesthésique local, évitant ainsi de bloquer séparément les nerfs obturateur et cutané latéral de la cuisse. L'anesthésie obtenue correspond en réalité à une diffusion de la solution sous le fascia iliaca et rarement à une diffusion plexique lombaire. La diffusion imprévisible peut donner un bloc fémoral isolé, s’étendre au cutané latéral de la cuisse parfois, à l’obturateur rarement (bloc 3-en-1). La tendance actuelle est donc d’associer de plus en plus souvent un bloc obturateur au bloc fémoral pour réduire les échecs dans la chirurgie du tiers moyen du membre inférieur et améliorer le confort d’un garrot posé à mi cuisse.

En ce qui concerne les blocs du nerf sciatique, beaucoup de voies sont décrites. Schématiquement, on peut les séparer selon le niveau du site d’injection en abord plexique (bloc parasacré), abord glutéal (bloc sciatique à la fesse de Labat), abord à la cuisse (antérieur, latéral, postérieur), médiofémoral, poplité, à la cheville. Les maîtriser tous n’est pas utile d’autant que l’habitude fait l’habileté, et l’habileté participe grandement au succès. En pratique, le choix d’une technique est basée sur son rapport bénéfice/risque et avantages/inconvénients par rapport aux techniques alternatives. Le propos de cet exposé quelque peu provocateur sera donc d’analyser les différentes voies en fonction des données de la littérature et de l’expérience des auteurs, les techniques de bloc n'étant pas détaillées.

anatomie du plexus sacré

Le plexus sacré est constitué par le tronc lombo-sacré et les trois premiers nerfs sacrés. Le tronc lombo-sacré est formé de fibres de la branche antérieure du quatrième et du cinquième nerf lombaire. Les branches antérieures des nerfs sacrés convergent et fusionnent en descendant. Le plexus sacral est situé sur la paroi postérieure du bassin. Le plexus sacré a une forme de triangle dont la base, verticale, correspond aux trous sacrés S1, S2, S3, et le sommet, inférieur, correspond à la naissance du nerf sciatique au niveau de l'échancrure sciatique. Il repose sur le muscle piriforme, recouvert en avant par le fascia de ce muscle. En dedans, le plexus sacral est en rapport avec le rectum. La base du plexus sacral croise le bord antérieur de la grande échancrure sciatique et le muscle obturateur interne pour gagner la région glutéale.

Le plexus sacré donne plusieurs collatérales et une terminale, le nerf sciatique. Le nerf glutéal supérieur (L5-S1-S2) émerge dans la fesse par la grande échancrure ischiatique en passant au-dessus du muscle piriforme. Il chemine entre les muscles moyen et petit fessiers qu’il innerve, et se termine dans le tenseur du fascia lata. Le nerf du muscle carré fémoral (L4-L5-S1) innerve le jumeau inférieur, le carré fémoral et participe à l’innervation de la hanche. Le nerf glutéal inférieur, accompagné par les vaisseaux glutéaux inférieurs, est situé entre le nerf sciatique et le nerf cutané postérieur de la cuisse. Il est moteur pour le muscle grand fessier et sensitif pour les téguments de la région glutéale inférieure par les nerfs cluniaux inférieurs.  Le nerf cutané postérieur de la cuisse, issu des branches antérieures de S1 à S3, est le plus souvent fusionné avec le nerf glutéal inférieur à son origine. Dans la fesse, il descend à la face postérieure du nerf sciatique en dedans du nerf glutéal inférieur, recouvert par le muscle grand fessier. Il se termine par des branches cutanées périnéales destinées à la peau du scrotum ou des grandes lèvres, et en plusieurs rameaux cutanés destinés à la fesse, à la face postérieure de la cuisse et au creux poplité.

Le nerf sciatique naît de la réunion des racines antérieures de L4 à S3. Il pénètre la fesse par la grande échancrure ischiatique, et se dirige latéralement en bas pour aborder la cuisse entre la tubérosité ischiatique et le grand trochanter. Il émerge au bord inférieur du muscle grand fessier, recouvert par le fascia profond et passe sous le chef long du biceps fémoral pour rejoindre la fosse poplitée. Après avoir donné plusieurs collatérales destinées aux muscles ischio-jambiers et à la partie ischiatique du grand adducteur, il de divise en ses deux terminales au tiers distal de la cuisse. Dans la fosse poplitée, les nerfs tibial et fibulaire commun se localisent en arrière du plan vasculaire. Le nerf tibial traverse la fosse poplitée et gagne la région postérieure de la jambe en glissant sous le muscle gastrocnémien. Ses branches motrices se distribuent aux muscles gastrocnémiens, plantaire, poplité et soléaire. Un rameau sensitif est destiné à l’articulation du genou, un autre à la plante du pied et un rameau cutané constitue le nerf sural qui assure l’innervation de l’aspect  latéral du pied. Le nerf fibulaire commun descend sous le biceps fémoral puis pénètre dans la région latérale de la jambe, contourne le col de la fibula et donne des rameaux sensitifs pour le genou et le côté latéral du mollet.

Le nerf tibial, sensitivomoteur, innerve les muscles de la loge postérieure de la jambe, l’articulation tibiotarsienne, les téguments du talon et de la plante du pied, et les muscles plantaires. Sa stimulation peut entraîner des contractions des différents muscles du triceps jambier, des muscles fléchisseurs de l’hallux ou long fléchisseur des orteils. Elle sera responsable des réponses en inversion du pied et/ou flexion plantaire. Le nerf fibulaire commun (éversion du pied et flexion dorsale), sensitivomoteur, se divise en deux branches terminales : le nerf fibulaire superficiel, essentiellement responsable de l’innervation sensitive du dos du pied et de la région périmalléolaire latérale ainsi que des muscles long et court péroniers et le nerf fibulaire profond innervant les muscles de la loge antérolatérale de jambe, tibial antérieur, long extenseur des orteil et long extenseur de l’hallux. Au niveau du pied, ce dernier innerve le muscle court extenseur des orteils et, en partie l’articulation tibiotarsienne. Son territoire cutané intéresse la moitié externe de la jambe et au niveau du pied se limite habituellement à la moitié latérale de l’hallux et la moitié médiale du deuxième orteil.

Blocs du nerf sciatique

Les blocs du nerf sciatique gardent la réputation d'être difficiles, notamment lors d'un abord proximal où le nerf est profond. L’abord parasacral est la seule voie qui permette de l'aborder à sa sortie du pelvis au niveau du foramen ischiatique pour réaliser un véritable bloc plexique sacré. Dans la région glutéale, la voie postéro-latérale classique de Labat,  qui aborde le nerf ischiatique plus latéralement alors qu'il  repose sur l’ischion, permet de bloquer aisément les trois contingents principaux, tibial, fibulaire commun et cutané postérieur de la cuisse. Les abords au niveau de la cuisse concernent uniquement les contingents tibial et fibulaire avant qu'ils ne se séparent au sommet de la fosse poplitée.

 Bloc du nerf sciatique par voie para sacrée

Le bloc parasacré a l'intérêt de bloquer l’ensemble du plexus sacré avec une seule injection de 10 à 15 ml d’anesthésique local [i]. Ce bloc a pour avantages d'être de réalisation facile, de bloquer l'ensemble du plexus de façon fiable et de permettre la mise en place d'un cathéter [ii] [iii] [iv]. Cependant, il s'agit d'une technique récente dont le rapport bénéfice risque n'a pas encore été évalué. La contiguïté des vaisseaux glutéaux exposent à un risque de ponction vasculaire théoriquement majoré par rapport à un abord plus distal. De même, une ponction trop profonde ou médiale risque d'atteindre les organes pelviens, notamment le rectum.

Bloc du nerf sciatique  à la fesse

Initialement décrite par Labat, améliorée par Winnie, la voie glutéale postéro-latérale  est sûre, fiable et assez facile à réaliser. Cette voie d'abord intéresse aussi le nerf cutané postérieur de la cuisse, et nécessite également de placer le patient en décubitus latéral.  Il est préférable de bloquer spécifiquement chaque composante (tibiale, fibulaire et cutanée postérieure) du nerf symbolisant  "les trois nerfs sciatiques", ce qui améliore le qualité du bloc et réduit la latence d'installation. Comme la voie parasacrée, la ponction est plus douloureuse qu'à un niveau plus distal. C'est un bloc peu dangereux, mis à part le risque d'injection intravasculaire, cependant moindre qu'en parasacré, et le risque de ponction du nerf qui glisse sur l'ischion.

Blocs du nerf sciatique à la racine de la cuisse

L'abord antérieur du nerf sciatique, décrit initialement en 1963 [v]  a été actualisé en simplifiant la localisation du point de ponction [vi] [vii].  La voie antérieure a quelques inconvénients : profondeur de la ponction, difficulté à localiser le nerf masqué par le fémur [viii], contact osseux fréquent et douloureux, extension aux deux contingents péronier commun et tibial inconstante et extension nerf cutané postérieur de cuisse exceptionnelle. Le risque spécifique théorique de cette voie est de léser des rameaux du nerf fémoral ou les vaisseaux fémoraux lors de la ponction. Elle peut être proposée pour éviter de mobiliser le patient. La voie latérale au niveau du grand trochanter partage avec la voie antérieure l'inconvénient de la distance à laquelle est localisé le nerf [ix]. Elle est plus adaptée à l'enfant. La voie subglutéale [x], décrite récemment,  est facile à réaliser, le nerf étant peu profond à ce niveau mais nécessitant aussi de mobiliser le patient.

Bloc du nerf sciatique par voie médiofémorale

Cette abord est intéressante lorsqu'il est préférable de réaliser un bloc au niveau de la cuisse, mais elle n’a fait l'objet que d'une seule publication [xi]. Le nerf sciatique y est peu profond, non encore divisé en ses deux terminales, et de localisation assez facile. La ponction est réalisée à distance d'éléments nerveux et vasculaires, sans mobiliser le patient. Le nerf cutané postérieur de la cuisse n'est pas bloqué mais l'anesthésie s'étend aux nerfs tibial, fibulaire et aux rameaux destinés à l'articulation du genou.

Bloc du nerf sciatique dans la fosse poplitée

Plusieurs techniques d'abord par voie postérieure ont été décrites[xii] [xiii]. Il semble logique de préférer une ponction réalisée le plus haut possible dans la fosse poplitée, avant que le nerf ne soit séparé en ses deux contingents où une seule injection est suffisante. Le repérage du nerf est facile, c'est un bloc idéal pour les débutants. Lorsqu'un cathéter est indiqué, il est positionné au contact du contingent tibial.

L’abord poplité latéral[xiv] est préférable en chirurgie du pied ou de la cheville, particulièrement lorsque la mobilisation du patient en décubitus latéral ou ventral est difficile ou impossible. Les contre-indications se limitent aux importantes varices du membre considéré, en raison de l’éventualité d’une importante dilatation variqueuse poplitée dont la ponction pourrait se compliquer d'un hématome. Le nerf fibulaire commun se séparant du nerf tibial au sommet de la loge poplitée[xv], une double injection (tibiale et fibulaire) est plus efficace[xvi]. La mise en place d’un cathéter est possible par voie latéropoplitée. Le cathéter est aussi placé à proximité du nerf tibial. Lors de la ponction, l’aiguille est dirigée en direction céphalique pour faciliter la progression du cathéter.

Bloc du pied à la cheville

Les blocs tronculaires réalisés au niveau de la cheville[xvii], permettent de réaliser toutes les  interventions chirurgicales portant sur le pied. Cette technique est particulièrement indiquée en chirurgie ambulatoire et dans le contexte de l’urgence. Les contre-indications se limitent à la chirurgie de longue durée justifiant l’utilisation d’un garrot pour une durée de plus de 30 minutes et au sepsis localisé aux points de ponction. Chez le sujet à risque vasculaire (artéritique diabétique), on s’affranchit de cette limite de durée, permettant ainsi la réalisation de toutes les interventions sur le pied, particulièrement les amputations. Certains chirurgiens refusent le garrot placé au niveau de la cheville. Les troubles trophiques cutanés sévères constituent une difficulté à la réalisation des infiltrations sous-cutanées. Un cathéter peut être mis en place au contact du nerf tibial au niveau rétromalléolaire, dans le canal calcanéen[xviii].

SYNTHESE

Les abords à la racine de la cuisse et à la cheville sont de moins en moins pratiqués dans notre structure au profit des abords parasacré et poplité. La voie parasacrée est extrêmement séduisante de par l'étendue de l'anesthésie avec un volume limité. Le manque de recul la fait réserver aux anesthésistes rompus aux blocs périphériques et aux indications justifiées. L'abord à la fesse reste la technique de choix, car elle permet de bloquer les trois contingents principaux du nerf et le recul considérable. Ces abords sont incontournables dès lors que la chirurgie s'étend au cutané postérieur de la cuisse, au genou, et lorsqu'un garrot est placé à mi cuisse. De plus, en veillant aux doses maximales, ils laissent la possibilité de réaliser un bloc de complément notamment en poplité lorsque le bloc est incomplet. L'abord poplité est la technique de choix pour les interventions limitées à la cheville et au pied, et quand le garrot est placé au mollet. La voie postérieure est facile, peu douloureuse, mais la voie latérale évite de tourner le patient. Il reste possible de compléter un bloc poplité imparfait au niveau de la cheville. Le cathéter poplité est justifié pour la chirurgie majeure de la cheville et du pied, pourvoyeuse de douleurs intenses. La voie médiofémorale rend service pour maîtriser une douleur résiduelle postérieure malgré le cathéter fémoral après chirurgie articulaire du genou. Le cathéter du nerf tibial à une place pour l'analgésie prolongée après chirurgie de l'avant pied. Toutefois dans notre pratique, une injection unique et une analgésie multimodale procurent une analgésie de bonne qualité dans la plupart de ces indications. En cas de blocs combinés ou de complément, il importe de prendre en considération la dose totale injectée. Une sédation (titration analgésique ± hypnotique) est recommandée lors des multiblocs pour diminuer la douleur et l'inconfort des ponctions [xix]. Pour tous les blocs du nerf sciatique, un risque de syndrome de loge justifie une réflexion approfondie du rapport bénéfice/risque, voire l'abstention.

Enfin et au minimum selon le cas, la maîtrise des blocs sciatique glutéal et poplité, lombaire, fémoral, obturateur, et des infiltrations des nerfs cluniaux, subcostal, iliohypogastrique, génitofémoral, saphène, cutané latéral et postérieur de la cuisse est nécessaire pour prétendre à la chirurgie du membre inférieur sous bloc nerveux périphérique. Mais ceci est une autre histoire…

 

Note: Le texte de cet article est largement inspiré d'un chapitre de l'EMC, collection Anesthésie-Réanimation, portant sur les blocs nerveux périphériques écrit en collaboration avec le Dr PJ ZETLAOUI, prochainement publié.

 

1 Mansour NY. Reevaluating the sciatic nerve block; Another landmark for consideration. Reg Anesth 1993;18:322-3

2  Morris G.F., Lang S.A., Dust W.N., Van der Wal M. The parasacral nerve block. Reg. Anesth. 1997;22;223-8

3 Mansour N.Y., Bennetts FE. An observational study of combined continuous plexus and single shot sciatic nerve blocs for post-knee surgery analgesia . Reg Anesth 1996; 21: 287-91

4  Morris G.F., Lang S.A. Continious parasacral sciatic nerve block : Two case reports, Reg. Anesth 1997; 22; 469-72

5 Beck J.P., Anterior approach to sciatic nerve block. Anesthesiology, 1963, 24 :222-4

6 Chelly J., Delaunay L., A new anterior approach to the sciatic nerve block, Anesthesiology 1999, 91: 1655-60

7 :  Van Elstraete AC, Poey C, Lebrun T, Pastureau F. New landmarks for the anterior approach to the sciatic nerve block: imaging and clinical study. Anesth Analg. 2002 Jul;95(1):214-8,

8  Ericksen ML, Swenson JD, Pace NL. The anatomic relationship of the sciatic nerve to the lesser trochanter: implications for anterior sciatic nerve block. Anesth Analg. 2002 Oct;95(4):1071-4

9  Guardini A., Waldron B.A., Wallace W.A., Sciatic nerve block : a new lateral approach; Acta anaesth. Scand.,1985, 29: 515-9

10 :  di Benedetto P, Bertini L, Casati A, Borghi B, Albertin A, Fanelli G. A new posterior approach to the sciatic nerve block: a prospective, randomized comparison with the classic posterior approach. Anesth Analg. 2001 Oct;93(4):1040-4.

11 Naux E, Pham-Dang C, Petitfaux F, Bodin J, Blanche E, Hauet P, Gouin F, Pinaud M. Bloc du nerf sciatique : une nouvelle voie d'abord latérale médiofémoral. Intérêt de son association à un bloc « 3 en 1 » pour la chirurgie invasive du genou. Ann Fr Anesth Reanim. 2000 Jan;19(1):9-15.

12  Singelyn FJ, Gouverneur JM, Gribomont BF.Continuous popliteal sciatic nerve block : a original technique to provide postoperative analgesia after foot surgery. Anesth Analg 84 : 383-386, 1997

13 Vloka JD, Hadzic A, Singson R, Koorn R, Thys DM : The popliteal nerve block revisited : Results of an MRI study in Anesthesia and Analgesia, 1997; 84; S 344.

14 Zetlaoui PJ, Bouaziz H. Lateral approach to the sciatic nerve in the popliteal fossa. Anesth Analg 1998;87:79-82.

15 Vloka JD, Hadzic A, April E, Thys DM. The division of the sciatic nerve in the popliteal fossa: anatomical implications for popliteal nerve blockade. Anesth Analg. 2001;92:215-7.==

16 Paqueron X, Bouaziz H, Macalou D, Labaille T, Merle M, Laxenaire MC, Benhamou D. The lateral approach to the sciatic nerve at the popliteal fossa: one or two injections? Anesth Analg. 1999;89:1221-5.

17  Zetlaoui PJ. Blocs tronculaires du pied. Cah Anesthesiol 1993;41:661-5

18  Frederic A, Bouchon Y.Analgésie pour la chirurgie du pied. A propos de 1373 patients. Cah Anesthesiol 1996;44:115-8==

19  Fanelli G, Casati A, Garancini P, Torri G. Nerve stimulator and multiple injection technique for upper and lower limb blockade: failure rate, patient acceptance, and neurologic complications. Study Group on Regional Anesthesia. Anesth Analg. 1999 Apr;88(4):847-52.



[i] Mansour NY. Reevaluating the sciatic nerve block; Another landmark for consideration. Reg Anesth 1993;18:322-3

[ii] Morris G.F., Lang S.A., Dust W.N., Van der Wal M. The parasacral nerve block. Reg. Anesth. 1997;22;223-8

[iii] Mansour N.Y., Bennetts FE. An observational study of combined continuous plexus and single shot sciatic nerve blocs for post-knee surgery analgesia . Reg Anesth 1996; 21: 287-91

[iv] Morris G.F., Lang S.A. Continious parasacral sciatic nerve block : Two case reports, Reg. Anesth 1997; 22; 469-72

[v] Beck J.P., Anterior approach to sciatic nerve block. Anesthesiology, 1963, 24 :222-4

[vi] Chelly J., Delaunay L., A new anterior approach to the sciatic nerve block, Anesthesiology 1999, 91: 1655-60

[vii] :  Van Elstraete AC, Poey C, Lebrun T, Pastureau F. New landmarks for the anterior approach to the sciatic nerve block: imaging and clinical study. Anesth Analg. 2002 Jul;95(1):214-8,

[viii] Ericksen ML, Swenson JD, Pace NL. The anatomic relationship of the sciatic nerve to the lesser trochanter: implications for anterior sciatic nerve block. Anesth Analg. 2002 Oct;95(4):1071-4

[ix] Guardini A., Waldron B.A., Wallace W.A., Sciatic nerve block : a new lateral approach; Acta anaesth. Scand.,1985, 29: 515-9

[x] :  di Benedetto P, Bertini L, Casati A, Borghi B, Albertin A, Fanelli G. A new posterior approach to the sciatic nerve block: a prospective, randomized comparison with the classic posterior approach. Anesth Analg. 2001 Oct;93(4):1040-4.

[xi] :  Naux E, Pham-Dang C, Petitfaux F, Bodin J, Blanche E, Hauet P, Gouin F, Pinaud M. Bloc du nerf sciatique : une nouvelle voie d'abord latérale médiofémoral. Intérêt de son association à un bloc « 3 en 1 » pour la chirurgie invasive du genou. Ann Fr Anesth Reanim. 2000 Jan;19(1):9-15.

[xii] Singelyn FJ, Gouverneur JM, Gribomont BF.Continuous popliteal sciatic nerve block : a original technique to provide postoperative analgesia after foot surgery. Anesth Analg 84 : 383-386, 1997

[xiii] Vloka JD, Hadzic A, Singson R, Koorn R, Thys DM : The popliteal nerve block revisited : Results of an MRI study in Anesthesia and Analgesia, 1997; 84; S 344.

[xiv] Zetlaoui PJ, Bouaziz H. Lateral approach to the sciatic nerve in the popliteal fossa. Anesth Analg 1998;87:79-82.

[xv] Vloka JD, Hadzic A, April E, Thys DM. The division of the sciatic nerve in the popliteal fossa: anatomical implications for popliteal nerve blockade. Anesth Analg. 2001;92:215-7.

[xvi] Paqueron X, Bouaziz H, Macalou D, Labaille T, Merle M, Laxenaire MC, Benhamou D. The lateral approach to the sciatic nerve at the popliteal fossa: one or two injections? Anesth Analg. 1999;89:1221-5.

[xvii] Zetlaoui PJ. Blocs tronculaires du pied. Cah Anesthesiol 1993;41:661-5

[xviii] Frederic A, Bouchon Y.Analgésie pour la chirurgie du pied. A propos de 1373 patients. Cah Anesthesiol 1996;44:115-8

[xix] Fanelli G, Casati A, Garancini P, Torri G. Nerve stimulator and multiple injection technique for upper and lower limb blockade: failure rate, patient acceptance, and neurologic complications. Study Group on Regional Anesthesia. Anesth Analg. 1999 Apr;88(4):847-52.